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Dans ce bled semi-aride, à la sebkha de zima, l'oiseau, vient admirer le paysage et vivre la tranquilité que lui offrent ces saisons pluvieuses de chemaia.
Quelle tranquilité!! se dit le flamant rose...
*******
***
*



tel un dromadaire

joyeux et solitaire
tel un martinet
léger et fasciné
par les hauteurs
les profondeurs
et que d'amour!!!
l'amour est art
l'art est folie
0670676977/0664118205
 


raffraichissez vous !! ;-)



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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 23:07

Secret d'un sourire!!

c'était un peu là vers la gauche

Apprenez à vos enfants la nage....

Il s'appelait Housni, un enfant de 14 ans, beau, souriant et timide...je ne me souviens presque pas des moments qu'on a passés ensemble... là dans cette plage d'essaouira lekdima lors des deux periodes de 21 jours chacune,de colonie de vacances des années soixante ...on avait  un amour commun pour la mer...on s'infiltrait hors les tentes durant les deux heures de sieste pour aller retrouver nos bien aimées ,leurs majestés les vagues, trop haute pour nous d'ailleurs... ,une petite vague était trop forte pour nous, et on se plaisait à chatouiller les vagues à quelques six à cept cents metres de la plage...on s'isolait du monde déjà peu nombreux à cause du soleil de la mi-journée...on se plaisait à gagner la plage non gardée où on pouvait fournir un effort pour passer audelà des vagues du debut pour ensuite être cachés par une grande muraille de vagues...on restait toujours à une distance pas moins de cinq métres l'un de l'autre...on connaissait bien le chemin du retour, nous étions tous les deux des "adeptes" du feu ssi Ahmed le cuisinier de jemaa shaim qu' Allah aie son âme...
L'une des fois où on s'est infiltré dehors du camp de colonie de vacances pour aller à la rencontre de nos bien-aimées...on s'est réchauffé comme Bendriss le moniteur,

 nous avait appris à faire ...en courant à tout allure on s'est infiltré au delà des vagues de debut pour nous retrouver derriere les murailles ...on était distrait, on s'amusait trop bien à oublier la régle d'or de Ssi Ahmed" faites le mort et laisser vous emporter un peu par les vagues pour connaître le sens du courant, ainsi vous saurez le chemin du retour"on a continué à nous amuser , le courant s'était inversé et devenu plus attirant vers le fond un peu vers le sud - ouest...c'est à dire il allait nous amener vers la bouche entre les rochers et de là vers le grand large et les gros poissons bien sûr....on s'est remis un peu au même temps...de même on a commencé la nage vers la plage au même temps... le courant étant plus puissant ...il est évident que seul le crawl pourrait nous tirer de là...seulement on n'a pas l'endurance qu'il fallait pour arriver à déstination...dans le temps on ne s'est pas demandé on ne s'est pas intéressé à ce qu'il pourrait advenir...on s'est mis illico au crawl ,je me suis fixé le sud -est ...vers ce qui apparaissait du vieille usine ...nos petits bras ne savaient caresser l'eau...ils s'abattaient contre les vagues ... à notre affolement, on ne bougeait d'une semelle... L'effet relatif des vagues qui nous depassaient à une vitesse plus grande ,  accentue la peur de reculer,et parconsequent le sentiment étrange d'être le festin de la soirée des gros poissons ...une lutte inégale contre les vagues...je devançais de peu Housni, qui se fait jouer , tel un ballon de plastique"bakbaka" entre les grands pieds des vagues...certainement, il me voyait de la sorte, on n'avait pas l'occasion de nous parler aprés, c'était la fin de la periode des colonies de vacances...et quand on fut debout sur le sable, on a oublié de se féliciter, peut être parcequ'on n'a pas cru que nous étions sain et sauf, ou c'était la peur de la mort ou des responsables de la colonie des vacances...Ma pensée a cessé de fonctionner, je me suis concentré sur mes bras, qui répetaient presque machinalement les mêmes mouvements de crawl...aprés deux minutes, une demi- heure, ou une éternité je n'arrivais plus à me tenir sur l'eau, mes jambes allaient à la rencontre de la profondeur, bien aimée d'ailleurs. Louange à Dieu, j'ai senti le sable avant que ma tête ne soit à l'eau...dans un geste machinal , mes mains ont essuyé mon visage tout en me retournant vers Houssni...Houssni , en me voyant debout ,lâcha prise et laissa ses pieds aller à la rencontre du sable, trop loin, là où il était...J'avais compris tout de suite que c'était la fin pour Housni . Je n'avais même pas la force de crier , et comment aller le secourir...Son regard était fixé contre moi...je me souviens de son visage comme s'il était en ce moment même...il était pâle à mourir...j'ai vraiment pu voir ses mouvements de lâcher prise, je ne savais comment le sourire, et là j'ose dire le beau sourire, s'est tracé sur mes lévres...et c'était bien destiné à Housni...ce visage pâle qui allait à la rencontre des gros poissons...pour leur servir de repas de soir...avait l'effet du miracle pour Housni...j'ai vu mon sourire se tracer sur son visage...pour se propager sur tout son corps, ainsi il a repris ses beaux mouvements de crawl...son corps se laissa emporter par une belle vague , il paraissait bien reposé comme si c'était le debut de la nage...C'était un commencement...une naissance pour nous deux...à peine sortis de l'eau , on s'est allongés avec désordre contre le sable...c'était la derniére chose dont je me souviens de Housni...Je ne l'ai plus jamais revu depuis lors...
Cette scéne me venait de temps en temps sans oser un jour la répéter ...C'est la deusiéme fois que je répete ceci ...
Mon bonjour à toi, Housni, mon compagnon dans cette aventure...et que Dieu aie l'âme de toi ssi Ahmed notre maître et ami.

hommage à notre complicité, je n'ai pas osé répéter ceci voilà presque 40 ans 

zaki, chemaia
30/08/2009

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